Sans doute aurais-je eu l’esprit moins ouvert…

Etre Franc-Maçonne en Grande Loge Féminine de France, c’est faire le choix d’une association de type initiatique avec comme spécificité d’être une obédience strictement féminine, ce qui ne nous empêche pas, lors d’évènements particuliers, de travailler avec les autres obédiences strictement masculines ou mixtes. Lorsque j’ai décidé de faire cette expérience dans une obédience mono-genre, je ne travaillais qu’avec des hommes, c’était donc une gageure de n’être qu’avec des femmes, je voulais voir ce que cela donnerait. Je ne sais pas comment j’aurais été si je n’avais pas été Franc-Maçonne. Sans doute aurais-je eu l’esprit moins ouvert, moins tolérant, convaincue que mon opinion était la bonne au détriment de celle des autres. Cela a répondu à un besoin d’ouverture aux autres, d’écoute et de travail en commun sans a priori sur les personnes rencontrées.

CE PLURIEL MAGNIFIQUE…

J’ai effectué mille voyages dans ma tête, et ce pluriel magnifique m’a emmenée vers les horizons multiples du chemin initiatique. Voyager, pour moi, maçonne, c’est être sédentaire en pratiquant la «nomadie» du cœur. Ma boussole se dirige toujours vers la lumière, en quête de Vérité. Grâce à l’humilité et à la confiance placée dans mes Sœurs, j’ai appris l’écoute et la tolérance. Il me plait d’arpenter le rituel qui impose ses règles de mouvement dans un lieu conçu à l’identique des temples sacrés antiques. Ainsi je me sens une part infinitésimale du monde vivant, petite poussière d’étoiles dans un univers organisé.

CURIEUSE DE NATURE

Comment ai-je fait pour être franc-maçonne? Curieuse de nature, je suis allée sur le site de la GLFF et j’ai rempli un formulaire de demande comme cela était proposé. Pas besoin de quelqu’un d’autre pour faire ma démarche, juste à expliquer quelles étaient mes motivations pour être contactée: donc beaucoup plus simple que ce que j’avais imaginé! Après, pour la suite, venez nous voir pour que je puisse vous la raconter.

MON INITIATION FUT UNE REVELATION

Un jour à 35 ans, il m’a semblé qu’il me fallait trouver un endroit où me poser pour réfléchir, loin du tumulte de la vie quotidienne. Réfléchir à ma juste place, à mes comportements, à ma contribution au monde qui nous entoure.
Je ne connaissais pas de maçons pour me coopter mais j’étais attirée par les valeurs portées par la maçonnerie et intéressée à échanger entre femmes, en complément du monde très mixte dans lequel je vis. J’ai tout simplement écrit au grand secrétariat de la GLFF, qui a transmis mon dossier à une loge proche de chez moi. Mon initiation fut une révélation et j’eus d’emblée le sentiment que la maçonnerie et moi étions faites pour nous entendre. Si parfois les maçons peuvent décevoir, nous ne sommes que de modestes êtres humains, la maçonnerie ne m’a jamais déçue. Cette méthode de perfectionnement qui nous est proposée a répondu à mes attentes et m’a permis ensuite de porter dans la vie quotidienne, autant que je le pouvais, nos valeurs, en changeant certains comportements: éthique professionnelle, respect des personnes, écoute, etc…Aujourd’hui je ne puis plus concevoir ma vie sans ces moments hors du temps et de l’espace qui nous invitent au questionnement, au courage et à la lucidité.

« UNE PHILOSOPHIE DE VIE »

J’y ai trouvé à la fois une recherche spirituelle, une philosophie de vie, une connaissance de soi et une manière de vivre ensemble. Je pense que l’on ne sait pas vraiment ce qui nous a mis en marche mais c’est ce déséquilibre qui se stabilise à chaque pas qui nous fait avancer. C’est cette RECHERCHE qui nous fait frapper à toutes les portes y compris celle de la franc-maçonnerie et selon que l’on y trouve ou pas… des débuts de réponses. On continue son chemin en franc-maçonnerie ou l’on va ailleurs… En ce qui me concerne, j’y ai trouvé à la fois une recherche spirituelle, une philosophie de vie, une connaissance de soi et une manière de vivre ensemble. Cependant le chemin initiatique, on sait quand il commence, jamais quand il finit, car les premières réponses enchainent d’autres questions et notre chemin se transforme de quête en quête et nous amène vers plus de sagesse, de sérénité et surtout un Amour pour tout ce qui vit, un Amour de la VIE.

CE LIEN QUI UNIT LES SOEURS

A l’âge de 26 ans, un collègue de travail m’explique que je devrais me renseigner : la Franc-Maçonnerie pourrait m’intéresser. Trop prise par mon travail, j’oublie cette conversation. Au fil des années, plusieurs amis, d’horizons divers, me disent à peu près la même chose. Ces conversations ont cheminé en moi et c’est à 40 ans, seulement, que je décide de franchir le pas. J’éprouvais le besoin de m’obliger à trouver du temps pour réfléchir et travailler à d’autres sujets plus vastes que ceux de ma vie, remplie par un travail et une famille. J’aimerais souligner ce lien qui unit les Sœurs de la GLFF et l’impact, sur soi, du travail sur l’écoute de l’autre qui s’impose à soi. J’ai acquis un nouveau regard sur ce qui nous entoure et les valeurs que nous partageons se retrouvent dans ma manière d’aborder la vie quotidienne et de m’exprimer. Mes amis et collègues, qui ne sont pas au courant, disent que j’ai changé et que je dégage une certaine sérénité.

UNE RESSOURCE PRÉCIEUSE

Notre route croise un jour la franc-maçonnerie et cela nous apparaît comme une évidence : c’est comme cela que je l’ai vécu. En recherche de moi-même, d’un équilibre et d’une raison forte de travailler pour me dire, au moment ultime, que j’ai fait quelque chose d’utile de ma vie et que je n’aurai pas à rougir d’avoir été ce que je suis. Jour après jour, cela m’apporte une ressource précieuse et la réassurance qu’autour de nous, il y a des gens qui ont comme objectif que l’humanité garde ce qu’elle a de meilleur : la bienveillance, le respect de notre environnement et des êtres humains et l’amour de la vie.

UNE RIGUEUR DE PENSÉE, D’ÉCOUTE

A l’âge de 24 ans. Issue d’une famille de maçons (père et mère) je savais qu’il existait un endroit propice à la réflexion sur soi et sur/pour la Cité, à l’époque loin du tumulte de mon syndicat et de mon parti politique où j’étais adhérente/militante. Le sentiment qu’il «manquait» quelque chose à ma réflexion. Le besoin de travailler à un même dessein avec des femmes d’âges et d’horizons différents. J’ai choisi la GLFF pour l’égalité de toutes que procure notre robe. Cela m’a apporté une rigueur de pensée, d’écoute. J’étais entrée pour le côté sociétal et je me suis aperçue que le symbolisme était un socle important (sinon incontournable) pour la construction de soi(sur soi et avec les autres) et le point de départ pour répandre aux dehors nos valeurs. Le symbole pose notre pensée pour mieux la faire circuler. La persévérance, une tempérance volontaire, le temps n’a pas d’importance pour nos idées, elles nous survivent. La franc-maçonnerie m’est devenue indispensable comme point de recentrage. De pause, pour mieux construire ma pensée, mes actions au dehors dans la Cité.

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