En Iran, vendredi 16 septembre 2022, la jeune Mahsa Amini, 22 ans, a trouvé la mort après son arrestation par la « police des mœurs » pour avoir « mal porté » son voile. Les obligations vestimentaires, véritable apartheid sexuel imposé aux femmes par la dictature théocratique de ce pays, lui ont coûté la vie.
Depuis, à Téhéran comme ailleurs, le mouvement de révolte, lancé depuis plusieurs années par les femmes iraniennes qui rejettent l’oppression par le voile, s’est élargi à l’ensemble de la population, en particulier les jeunes. La révolte contre le régime des mollahs se heurte à une répression impitoyable : des dizaines de manifestants ont été tués à ce jour.
La meilleure forme de solidarité que nous puissions manifester en France est de cesser de considérer le voile islamique comme une simple expression religieuse, et son port comme une liberté. La vraie liberté n’est pas le droit de porter le voile, qu’aucun pays n’interdit : c’est celui de le retirer, refusé sous peine de mort là où règnent des théocraties islamiques. Honte à qui ose encore chez nous militer pour le port du hidjab dans le sport ou du burkini à la piscine ! Que certains « progressistes » en France refusent de réagir de peur d’être taxés « d’islamophobie » laisse le champ libre aux intégristes religieux, ainsi qu’à l’instrumentalisation politique raciste de l’extrême-droite.
Le Collectif laïque national exprime sa solidarité avec le mouvement des femmes et des hommes d’Iran qui résistent à une oppression politico-religieuse d’un autre âge. Ils nous rappellent que le combat pour toutes les libertés est universel.
Fait à Paris, le 3 octobre 2022