La Grande Loge Féminine de France rappelle qu’il y a plus de vingt ans, l’ONU a instauré
en 1999 la journée pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
Aujourd’hui, quelles avancées, quels retours en arrière, quelles menaces ?
Les femmes continuent de mourir sous les coups d’un mari, d’un compagnon, d’un frère.
Les violences sont multiples : intrafamiliales, sociales, professionnelles, politiques, partout
où le fait d’être femme entraîne sexisme, discrimination, emprise et entrave à leur
émancipation et à leur autonomie de vie. Les conséquences néfastes de la violence à
l’égard des femmes et des filles affectent celles-ci à tous les stades de leur vie.
Les féminicides n’épargnent aucun pays, tout comme prolifèrent ces dernières années :
• les violences infligées aux femmes afghanes qui demandent le droit de vivre libres
• les menaces qui s’abattent sur les droits des femmes et sur leur libre choix à
l’avortement dans de nombreux pays
• les viols de guerre en Ukraine et ailleurs
• les meurtres politiques et religieux en Iran
En outre, la Grande Loge Féminine de France rappelle que certains outils de lutte existent
comme la Convention dite d’Istanbul en Europe, mais seule une volonté politique sans
faiblesse peut prévenir la violence, soutenir les victimes, initier les poursuites pénales
nécessaires et le suivi sur le long terme des familles et des enfants témoins. Pour cela, des
moyens importants doivent être mobilisés, dans notre pays et partout où nous pouvons agir.
Pour casser la reproduction des violences de génération en génération, il est urgent de
renforcer l’accès à une éducation complète à la sexualité et de lutter contre le sexisme
chez les filles et les garçons afin de sortir des stéréotypes de genre et de l’idéologie
patriarcale.
Paris, le 25 novembre 2022
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